Facebook est un trou noir
Facebook aspire tout et pas grand chose n’en ressort. Je pense qu’on peut faire la comparaison avec un trou noir. Facebook est le trou noir du web.
- Il aspire votre temps. Vous pouvez y passer des heures sans vous en rendre compte et réduire votre productivité complètement à zero.
- Il aspire vos contenus. Tourné vers l’instant, Facebook ne favorise la recherche des contenus anciens. Tout ce que vous postez est destiné à faire réagir, à échanger tout de suite. Mais allez chercher un contenu posté ne serait-ce que la semaine dernière par un de vos amis, vous allez vite passer beaucoup de temps à le retrouver.
- Il aspire votre capacité de réflexion. Facebook est une formidable machine à créer de la pensée unique. Facebook participe à cette espèce de société de l’instant et de l’émotion, tout le monde partage la même info en même temps, réagit dans l’émotion (« je suis scandalisé par cette guerre/famine/info ») et puis deux jours après on passe à autre chose. Un des traits pervers de Facebook est que cela cultive un jeux social, on ne peut plus trop explicitement avoir un avis contraire d’un ami dans un commentaire, car certaines choses sont mal vues ou ne se disent pas. Facebook nous rend bobos.
5 points qui font d’Elon Musk un entrepreneur hors du commun
J’ai terminé la lecture de la fantastique biographie d’Elon Musk, intitulée Elon Musk: Tesla, SpaceX, and the quest for a fantastic future.
Voici les points que j’en retiens, ce qui fait de lui un entrepreneur hors du commun :
- Son tempérament est « all-in ». Il sait prendre des risques énormes, tout parier sur son idée en pensant qu’elle va réussir coute que coute. Il investit massivement, sans aucune prudence dès lors qu’il est convaincu de lui.
- Il se lance dans des secteurs complètement inconnus, et devient expert en cours de route. Il a lancé une marque de voitures sans jamais avoir travaillé là dedans avant, idem pour les fusées. Son passé : les startups Internet.
- Il applique la mentalité start-ups dans l’industrie et cela fonctionne. Des coûts resserrés, des itérations fréquentes (test and learn, release early, release often etc), une hiérarchie aplatie, un sens de l’urgence, des petites équipes pluridisciplinaires
- L’oeil d’un enfant ou la faculté de partir de zéro pour tout réinventer. Il fabrique le produit dont il rêve, à partir de ses rêves, et non à partir des produits déjà existants. La Tesla Model S est l’exemple type : elle ne reprend pas les standards automobiles, mais elle a été dès le début conçue sans boutons, avec un écran tactile gigantesque, une connectivité 3G/4G permanente etc.
- Il sait s’entourer. Au-delà de la légende qui est en train de se construire rapidement et qui tend à le faire passer pour un touche à tout de génie, sorte de mix entre Steve Jobs et Larry Page, on apprend surtout dans l’ouvrage qu’il débauche les meilleurs talents mondiaux dans l’automobile et l’aérospatiale, et les fait travailler d’arrache-pied, sans beaucoup d’empathie et avec une exigence qui ferait passer Steve Jobs pour un mec sympa. Il sait repousser leurs limites, il a le talent de leur demander l’impossible et de faire en sorte que cela se concrétise.
Ses autres projets sont Solar City (ambition : produire de l’électricité à base de panneaux solaires à des prix hyper bas), HyperLoop (ambition : relier SanFransisco et Los Angeles par un train supersonique dans un tunnel).
Surement un des 5 ou 10 entrepreneurs de ce siècle.
Auto-promotion et social media pour les artistes musicaux : certains en reviennent
L’industrie musicale est frontalement impactée par Internet, avec de nouveaux modes de consommation qui émergent. La plupart des artistes le subissent de façon passive, et d’autres adoptent une attitude proactive et constructive pour tirer partie des opportunités des nouveaux supports digitaux.
Trent Reznor de Nine Inch Nails s’est illustré ces dernières années par diverses expérimentations qui ont la plupart été des succès et ont permis d’élargir son audience : auto-promotion d’album, téléchargements gratuits, « pay what you want », mise en ligne de masters audios afin d’inciter à la création de remixes avec plateforme de publication et partage dédiée, organisation de buzz « multicanal » avec distribution anonyme de clés USB dans les toilettes de ses concerts, renvoyant vers des sites web mystérieux afin de dévoiler progressivement un nouveau concept-album, forte présence sur les réseaux sociaux etc etc.
Aujourd’hui, j’ai été très étonné de lire ce passionnant article de Spin à propos de la sortie du nouvel album de NIN. On peut y lire Trent Reznor expliquer un revirement quasi-complet de sa position sur les réseaux sociaux, qui sonne comme un bilan des diverses tentatives. A défaut d’y voir une cohérence, on peut y retrouver la fameuse franchise de l’homme. Sa légendaire intégrité en revanche en a pris un coup.
Ainsi, voici comment il voit les choses désormais :
- Il a repris une maison de disque « classique », afin de ne plus avoir à passer son temps « à tout faire lui-même » en termes de promotion sur les réseaux sociaux, notamment « trouver qui est le blogueur influent dans telle station de radio »
- Il dit qu’un artiste a une base de fans qui vont le suivre et s’intéresser à ce qu’il fait quoi qu’il arrive, mais qu’il est presque impossible d’avoir une visibilité au-delà de cette base. Une maison de disque permet d’élargir cette audience.
- « Oversharing feels vulgar to me now »
- Avant dans les labels il y avait 100 personnes travaillant sur un artiste. Désormais il n’y en plus que 18 mais ce sont les bons.
- Et le mot de la fin qui déclenche déjà une mini-polémique sur les réseaux sociaux : « I’m not saying offering things for free or pay-what-you-can is wrong. I’m saying my personal feeling is that my album’s not a dime. It’s not a buck. I made it as well as I could, and it costs 10 bucks, or go fuck yourself »
Citations d’entrepreneurs : Fabrice Grinda
Pourquoi cette nouvelle rubrique : Quand j’ai commencé le golf il y a déjà plus de 15 ans, j’ai remarqué lors de mes cours avec le pro une chose essentielle : il vous explique quelque chose, mais cela ne « rentre » pas du premier coup. Puis, à force d’essayer d’expliquer avec des images ou des comparaisons, il finit par sortir « LE » truc, la petite phrase qui fait « tilt », qui vous « parle » et qui vous fait comprendre instantanément ce qu’il veut dire. Et là, vous faites le bon geste.
Dans le business c’est pareil, au fur et à mesure de mes lectures, je tombe assez régulièrement sur « LA » phrase, « LE » truc qui fait tilter et comprendre, qui vous « parle » et résume parfaitement les choses. Je me suis donc dit que cela pouvait faire l’objet de posts sur ce blog, afin d’y lister ces « phrases d’entrepreneur ». Je ne sais pas encore si cela va être un RDV régulier, à suivre…
Aujourd’hui je vous propose une citation de l’excellent Fabrice Grinda, multi-entrepreneur s’il en est, dont je vous conseille d’ailleurs chaudement la lecture du blog :
La réussite, c’est 1% d’amélioration répété des millions de fois
Citation lue sur cet article.
Google Wave, du nouveau de côté de Google
Google Wave, c’est l’innovation dont tout le monde risque de parler très très prochainement.
Google Wave, c’est « un nouvel outil pour communiquer et collaborer sur le web » (dixit le site officiel).
Pourquoi le nom « Wave »?
Google nous explique qu’une « Wave » est à la fois une conversation et un document. Google précise bien sûr qu’une « wave » se partage et qu’elle est en temps réel.
Une vidéo (plus d’une heure attention) pour en savoir plus :
Là où je suis un peu déçu, c’est que j’attendais plutôt un produit qui me permette de centraliser et gérer l’ensemble des communications sur les différents réseaux sociaux, que ce soit de la publication d’infos, à la gestion des commentaires, de son statut etc etc.
Bref, pas sur que ce soit un produit révolutionnaire au final. Et d’ailleurs, pourquoi pas une version desktop?
Conférence La Poste sur la Nouvelle Relation Client, par Henri Kaufman
Ce mercredi 29 avril, c’est au Press Club qu’intervient Henri Kaufman, au sujet des nouvelles techniques de la relation client. Conférence organisée par La Poste.
Un compte Twitter a d’ailleurs été créé pour l’occasion : twitter.com/lpconf
D’autre part, vous pouvez retrouver le flux vidéo de la conférence.
Les consommateurs adoptent les technos et les nouveaux médias plus vite que les entreprises.
Le rapport aux nouvelles technos diffère selon les personnes. On peut distinguer plusieurs groupes :
- Digital natives : la generation Y
- Digital immigrants (ceux qui ont fait l’effort de changer leurs facon de faire, de penser)
- Digital nomandes, ceux qui ont des blackberry etc mais qui le sont contraint donc pas vraiment dans l’esprit du web 2.0 etc
- Analogiques. Les personnes qui sont réfractaires et ne savent pas adopter ces technos.
Rappelons que la génération Y représente 17% de la population aux US et 20% en France.
Les usages des différents canaux diffèrent selon les générations. Notamment si on compare la Génération Y par rapport aux plus de 52 ans :
- Utilisation du net : 12,7% vs 6,9%
- TV : 10,4% vs 14%
- Utilisation tel portable : 8,9% vs 2,5%
- Radio : 7,1% vs 5,5%
- DVD : 6% vs 3,2%
- Jeux videos : 4,4% vs 0,9%
- Lecture magazines : 1,7% vs 2,7%
Le consommateur est devenu un média, il produit du contenu
Notion d’intelligence collective, avec l’open coffee par exemple : une idée partagée est une idée enrichie.
Message aux marketeurs : Insister sur l’intérêt et la nécessité de tester ces nouveaux outils, et se poser la question de comment on pourrait les utiliser pour ses clients.
Le consommateur 2.0 :
– fonctionne en réseau social
– recherche authenticité, les valeurs
– supporte mal l’intrusion
– sa satisfaction n’est pas synonyme de fidélité
– recherche la différenciation, l’écoute, le service immédiat
– friand de la next best offer
Notion intéressante : les réseaux sociaux ne sont pas une enclave du web, une niche, mais au contraire ce sont le web tout entier.
Une campagne multicanale, c’est un peu comme un orchestre : c’est d’abord de ne pas juxtaposer les sons, mais être capable de créer une symphonie.
Sur le débat On vs Off : les deux s’influencent mutuellement.
Parcours client : il n’est plus linéaire. Maintenant, de multiples points de contact, un parcours multicanal, et le web est souvent la première destination dans le parcours. Le client fait des allers-retours.
Important de mettre en avant qu’il y a de nouveaux lieux : le site de la marque est de moins en moins important. Le consommateur vit en ligne sur une grande variété de sites, il ne faut plus l’attirer sur son site mais aller à sa rencontre.
Débrief du Web 2.0 expo : the power of less.
Henri nous fait le résumé avec ses fameux 7 points
- La synchronicité. Le temps réel, aujourd’hui les gens sont connectés entre eux en permanence, réagissent instantanément.
- Infobésité : comment gérer le trop d’information?
- L’effet réseau. On est de plus en plus dans une stratégie self service. Ce sont les clients qui travaillent.
- L’individualisation. Savoir personnaliser le marketing, travailler par niche.
- L’ubiquité.
- Moins d’argent. Les projets sont davantage orientés B2B, monétisés. LILO : Little IN Lot OUT = je n’attends pas d’avoir l’argent des banquiers pour lancer ma start up
- Cloud Computing
En conclusion, la conférence est intéressante, mais manquait sans doute de fil conducteur autour de la relation client. De sorte que l’audience de non initiés n’a pas été forcément captivée, car on passait en permanence de l’iPhone à twitter en passant par les blogs, les réseaux sociaux. Il manquait peut être des exemples concrets, des best practices de marques qui ont su tirer parti de ces nouveaux outils pour optimiser, améliorer, voire créer une relation client.
Au final, il reste un peu de boulot pour convaincre les marketeurs traditionnels du bien fondé de ces nouvelles pratiques…
Nouveau site Axa : il a les bases… mais pas les bonnes!
Vu sur le blog de Cyril Attias, l’annonce du nouveau site Axa.
J’aime bien le traitement graphique etc, cependant un tour sur le site me fait vite déchanter et c’est dommage parce que je pense qu’il y avait clairement de bonnes idées.
Les bonnes idées (cela n’engage que moi bien sur):
– page assez épurée
– mise en avant du moteur de recherche. Je me tue à dire que même pour les entreprises qui ne proposent pas des milliers/millions de produits, c’est à dire souvent les services, il est tout de même primordial de proposer un moteur de recherche pour driver l’internaute vers la bonne information.
– une navigation assez innovante et qui semble pourtant simple
Pourquoi on peut être décu :
– le moteur de recherche fonctionne mal puisqu’on dirait que la barre espace ne fonctionne pas
– le chargement est assez long
– le passage de la souris sur les espèces de livres sur la home est finalement bizarre et pas clair à l’usage
Franck Perrier : Choisir sa conf en 10 points
Le monde du net a ceci de particulier que les confs parlent toujours de la même chose, alors que tout évolue très vite. Paradoxal… et ennuyeux.
Franck Perrier liste 10 points à prendre en compte pour choisir une conférence. Simple et clairvoyant.
Exemple concret de synergie entre Google et Youtube
Pouvoir faire une recherche dans Youtube directement à partir du résultat Google…
Un moteur de recherche qui affiche les résultats au fur et à mesure de la frappe
Je ne parle pas d’afficher des suggestions de recherche, mais bien les résultats en live pendant que vous tapez. Et ça, c’est pas banal!
Le site s’appelle pieisgood, il est super dépouillé, mais efficace et d’une fluidité impressionnante.
Le genre de fonctions qu’on aimerait voir chez Google.